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Chaussures Brooks : un interview pour découvrir les modèles

Cet article est un interview sur les chaussures Brooks, avec Christophe, représentant de la marque, spécialisé dans ce secteur. Vous y retrouverez notre vidéo, notre fichier MP3, la retranscription texte, et des photos.

La marque Brooks est très présente dans les pelotons de coureurs : chaussures running ou trail, vestes, cuissards, shorts, etc…

J’ai réalisé pour vous un interview sur le thème des chaussures Brooks, pour que vous puissez découvrir les caractéristiques et les tendances futures de la marque.

Chaussures Brooks : Notre vidéo

Chaussures Brooks : La retranscription texte

Jean-Marc : Bonjour et bienvenue sur le blog Testeurs Outdoor. Aujourd’hui, je suis en compagnie de Christophe qui gère le stand Brooks à l’ultra du Golfe du Morbihan. On est à Vannes près du port.

Nous allons faire une interview sur les produits Brooks et en particulier les chaussures. Bonjour Christophe.

Christophe : bonjour Jean-Marc

Jean-Marc : je te laisse nous présenter quelques chaussures.

Chaussures Brooks Cascadia

Christophe : on va prendre le dernier modèle de la Cascadia, la fameuse Cascadia qui a une très belle aura. On en est à la 9ème édition. Elle a 9 ans. Ça fait à peu près 10 ans que l’on fait des chaussures de trail.

Brooks a une grosse légitimité sur la route que l’on a retranscrite sur le trail. Ce qui veut dire que la chaussure va être légère, dynamique, souple, stable, et carénée trail avec un peu plus de crampons, un système pivot qui reproduit une fourche de VTT pour garder le pied dans l’axe, et une cote calcanéum pour bien maintenir le pied en devers.

Elle va être à la fois légère, basse donc stable.

Jean-Marc : quand tu dis légère, elle pèse combien ?

Christophe : elle pèse un peu moins de 340 grammes, 336 grammes exactement. Elle est surtout souple et dynamique, ce qui, au pied, va la rendre très légère. Elle a eu encore les meilleurs prix de la presse spécialisée, que ce soit Endurance magazine ou Runner’s World, avec les meilleures notes. Donc c’est un très bon produit.

Jean-Marc : c’est un produit pour faire les trails moyens à longs quand même ? Si la personne veut faire un trail court…

Christophe : ça dépend de l’envie de la personne. Sur du long, même pour un coureur lourd, il peut avoir envie d’une chaussure légère. C’est un produit qui n’est pas lourd, qui est très souple et dynamique, donc même pendant un 10km, il va convenir, comme pour de l’ultra d’ailleurs. Elle a beaucoup de pied, elle est souple et dynamique.

Jean-Marc : le drop est de combien là-dessus ?

Christophe : c’est un drop de 11 mm. Après, on a deux ou trois autres modèles : les Cascadia version light avec un drop de 4 mm, mais avec un amorti au niveau de la semelle. C’est la même recette, mais la semelle est plus fine que la Cascadia.

Jean-Marc : c’est aussi la Cascadia ?

Christophe : non c’est la Puregrit.

La Cascadia n° 10, pour célébrer ses 10 ans l’année prochaine, est un très beau nouveau modèle.

Jean-Marc : qui sera plus léger ?

Christophe : il y aura seulement 5-6 grammes de moins. Elle sera plus polyvalente au niveau de l’accroche, terrain gras, terrain sec et même neige, et avec un peu plus d’accroche et plus de structures différentes au niveau de la gomme.

On ne peut pas en dire beaucoup plus, mais elle sera très fuselée, un peu plus montagnarde, très lookée, beaucoup de thermocollages, en fait, du coup, beaucoup plus souple.

On assouplit la chaussure et on l’allège un tout petit peu, mais pas trop, car après, ça a ses limites d’alléger une chaussure, en termes de résistance surtout pour l’usage trail.

Chaussures Brooks : le rôle des biomécaniciens

Jean-Marc : ces chaussures-là sont testées par le team Brooks, j’imagine ? Combien dure un test ?

Christophe : avant de parler de tests, ça commence avec les biomécaniciens.

Brooks a été la première marque à intégrer les podologues et les biomécaniciens dans le développement des chaussures, donc c’est très amont avant le développement de la chaussure.

Ensuite, il y a des tests, d’abord en laboratoire, donc mécanique sur les produits, puis avec nos athlètes.

On peut parler de Maxime Cazajous qui n’est pas loin de Toulouse, de ta région, je crois.

Il a gagné le Volcano Trail. Ces coureurs-là ont du pied, ils vont assez vite et descendent sans vraiment réfléchir, tout droit comme des sangliers, ils sont de bons indicateurs.

Ils sont tous bluffés par la qualité et la durabilité de la chaussure.

Notamment, on a un athlète qui va s’attaquer au record du GR20 la semaine prochaine en Corse, et qui s’appelle Guillaume Peretti.

Il est très ambitieux. Il l’attaque avec beaucoup d’humilité. Même s’il a la chance de battre le record d’une demi-heure, trois quarts d’heure, il sait très bien que si Kilian revient, il le battra à nouveau.

Il était sponsorisé par une autre marque par le passé, donc il ne connaissait pas Brooks et il a été très surpris par les qualités montagnardes et de pied de la chaussure.

Jean-Marc : quelle est la durée de vie de cette Cascadia 9 ?

Christophe : ça dépend du poids et de l’utilisation. Si c’est une utilisation de montagne, elle va durer un peu moins longtemps parce que tu mets beaucoup de poids dans les descentes.

En usage normal, elle dure plutôt assez longtemps, ça veut dire 1500 km, ce qui est assez rare.

Jean-Marc : c’est énorme…

Christophe : oui c’est beaucoup. On a des coureurs qui nous disent que leurs chaussures ont 2000 km. Ce n’est pas l’idéal, mais la chaussure est toujours là, elle tient bien, on a une gomme qui ne s’arrache pas trop.

Jean-Marc : on va continuer le tour de visite

Christophe : on n’a pas que ce modèle. C’est le plus connu…

Jean-Marc : et le plus primé aussi

Chaussures Brooks Puregrit

Christophe : exactement oui. On va parler du modèle Cascadia light qui est la Puregrit.

La Pure c’est dans cette mouvance plutôt sensation que minimaliste pur parce que ce n’en est pas.

La chaussure est proche du pied et plus proche du sol, donc en proprioception, tu es plus stable parce que tu vas être plus dans l’anticipation et il y a moins de gomme.

Tu vas ressentir les pierres qui tournent, tu vas rattraper plus tôt.

Comme je te le disais tout à l’heure, tu as exactement les mêmes propriétés d’amorti et de dynamisme que sur la Cascadia.

La semelle étant plus fine, elle durera moins longtemps. Tu feras, en fonction du coureur, 700, 800, 900 km. Mais par contre, beaucoup de pied, très agréable.

Jean-Marc : donc une chaussure beaucoup plus légère

Christophe : il y a 100 grammes de moins

Jean-Marc : ça se sent tout de suite. Au niveau du drop, parce que maintenant on parle beaucoup du sujet des chaussures minimalistes et le drop entre en jeu pour le choix des chaussures, on est sur un drop de combien ?

Christophe : 4 mm, quand on est à 11 sur la Cascadia.

Jean-Marc : la Puregrit 2 a un drop de 4 mm donc. La Puregrit 3 va bientôt arriver…

Christophe : tu es au courant de plein de choses ! Elle arrive d’ailleurs dans une semaine. Elle a toujours 4 mm de drop, mais elle a beaucoup plus d’accroches.

Jean-Marc : qu’est-ce que ça change ?

Christophe : en support de voûte. Elle aura 14 mm, donc 1,4 cm, sur l’arrière et 10 sur l’avant, alors qu’on était à 15 et 11 sur celle-ci, donc elle va être un peu plus rabaissée.

Jean-Marc : le ratio sera abaissé

Christophe : exactement. Elle a toujours 4 mm de drop, mais elle est un tout petit peu plus basse, ce qui la rend encore plus stable.

Jean-Marc : cette chaussure ultra légère, elle est conseillée pour quel type de coureurs et pour quelle distance ?

Christophe : celui qui a envie d’avoir des sensations pures, qui aime le léger. Je dirais que le léger c’est plus approprié sur le long que sur le court. Sur le court, ça va être plus dynamique. Par contre, sur le long, le fait d’avoir une chaussure plus légère, tu seras moins « lesté » au niveau des pieds, donc tu as moins de poids au niveau des hanches à soulever.

Chaussures Brooks : un petit calcul mental

Je mettais amusé à faire un petit calcul. On parle souvent du léger sur le long.

Sur 100 grammes, puisqu’il y a 100 grammes d’écart avec une Cascadia, sur 10 km, donc 10 000 fois un mètre, à peu près par foulée, ça fait une tonne. Une tonne plus une tonne, ça fait deux tonnes au niveau des hanches sur 10 km. Donc sur 100 km, ça te fait 20 tonnes.

Tu soulèves 20 tonnes de plus avec une chaussure plus lourde.

Par contre, et ça, il faut le dire aussi aux coureurs, elle durera moins longtemps.

Mais l’amorti sera le même.

Pour reprendre l’exemple de Guillaume sur le GR20, elle est moins carénée donc elle est moins matiérée, donc moins de maintien. Il va faire toutes les montées et les parties roulantes avec celle-ci, et pour ne pas avoir de poids à traîner, et sur les descentes, la Cascadia.

Jean-Marc : on va continuer maintenant avec la Glycerin 11.

Chaussures Brooks Adrenaline

Christophe : c’est l’Adrenaline en fait. C’est à peu près le pendant de la Cascadia avec un contrôle ici pour les coureurs qui ont un pied plutôt plat et qui ont tendance à rentrer, pour éviter qu’ils ne s’affaissent sur l’intérieur. Donc un contrôle assez intéressant dans la mesure où il est présent sans être gênant.

Tu vois que tu as un vrai pavé, mais ce pavé est en diagonale.

En fait, il est là pour que la chaussure ne se déforme pas à long terme. Trois densités de mousse différentes et en diagonale.

Il ne vient pas en conflit, même avec une semelle podologue, tu n’as pas de barre dans la chaussure.

Là, c’est un montage universel, donc le standard, mais avec un calage au niveau de la voûte.

Jean-Marc : est-ce que l’on peut dire que ce modèle est le modèle intermédiaire entre la Cascadia 9 et le….

Christophe : non pas du tout, parce qu’elle est au poids de la Cascadia. C’est une Cascadia à contrôle tout simplement. Elle est méconnue par rapport à la Cascadia, par contre, elle est un peu plus polyvalente. Tu passes dans le sable, tu fais de la montagne, du chemin, de la route, elle est moins typée trail.

Jean-Marc : pour ici ?

Les chaussures Brooks Adrenaline : sont elles polyvalentes ? © Brooks
Les chaussures Brooks Adrenaline : sont elles polyvalentes ?
© Brooks

Christophe : pour ici, c’est parfait. Je viens de courir avec et je n’ai pas d’ampoule, pas un bobo, comme tu peux le constater. C’est très agréable, avec un vrai déroulé de chaussures de running.

Elle existe en version Gore-Tex imperméable. Et celle-ci est déperlante.

Jean-Marc : on a donc là les trois principaux modèles de chaussures trail. Mais je voudrais aussi que tu parles des chaussures de route, la Glycerin 11 par exemple. Il y a un test sur le blog. C’est vraiment une chaussure qui est plébiscitée par les coureurs.

Christophe : c’est vrai. On passe à la 12 d’ici 15 jours. C’est un peu notre fer de lance dans les modèles neutres. Elle a tout d’une grande pour prendre une publicité que l’on connaît tous.

Elle a un peu comme la Cascadia cette assise sur l’intégralité du pied sans corps étranger dans la mousse. Ils appellent ça l’effet banane.

Ça épouse vraiment ton déroulé qui va se faire sans contrainte parce que tu as un système que l’on appelle Caterpillar, ce sont des plots indépendants, donc qui assurent une transition très agréable.

Tu as un amorti intégral, notre fameux ADN qui réagit en fonction du poids et de la vitesse.

Plus tu mets du poids, plus les molécules s’éclatent à l’impact et tu as un effet rebond qui est très agréable. Elle est à la fois flex, beaucoup d’amortis, mais un amorti dynamique. Elle est à la fois moelleuse et dynamique.

Jean-Marc : c’est une chaussure pour route et chemin on va dire. J’ai couru sur les chemins avec.

Chaussure pour courir : Mes chaussures Brooks Glycerin 11
Chaussure pour courir : Mes chaussures Brooks Glycerin 11

Christophe : c’est plutôt typé route, mais c’est vrai que le fait qu’elle soit assez crantée et costaud, tu vas avoir du mordant sur le chemin et elle est très agréable. D’ailleurs, on a vu beaucoup de coureurs courir avec sur le raid du golfe.

C’est une vraie limousine. À la fois, tu as une sangle stretch, c’est un fait assez rare dans le développement des chaussures, au niveau du mesh. Dans le lacet, tu as aussi 10 % de stretch.

Au niveau du tissage, ça ne se voit pas, les détails ne se voient pas, mais quand tu mets le pied dedans, tu te dis « ah oui, elle est faite pour moi ». C’est un tissage qui est circulaire au niveau du mesh. Ce n’est pas un tissage croisé comme un tissage classique d’une fibre ou d’un tissu, c’est un tissage en arrondi.

Ce qui fait que tu as un maintien à 360°. Tu as plus de maintien sans que cela soit compressif. Tu as une meilleure longévité au niveau du mesh. Ça te maintient mieux le pied sans contrainte évidemment parce que tu as une sangle au niveau du coup de pied.

La Glycerin est à 160 euros. Elle fait facilement 1500 km.

Utilisez notre comparateur de prix pour trouver le meilleur prix pour ces chaussures Brooks Glycerin !

Jean-Marc : tu nous as dit qu’il y avait le 12 qui allait sortir, quelles sont les nouveautés dessus ?

Christophe : le même système Caterpillar pour avoir ce même déroulé très souple. Par contre, ça sera une première dans le monde du running, on a déporté ce que tu vois là, ce fer à cheval, sur l’arrière assez large, plutôt au niveau du médio-pied. Là, ça va être beaucoup plus fin, donc plus fluide.

>> Nous parlons de la durée de vie des chaussures running dans cet article

Voici un autre modèle de chaussures Brooks :  Defyance 7 © Brooks
Voici un autre modèle de chaussures Brooks : Defyance 7
© Brooks

Et on a rajouté de la stabilité sur l’avant. On a inversé la tendance parce qu’il faut savoir que la pose du talon, ça représente 9 millièmes de seconde, donc c’est très furtif, c’est à peine 10 % de la pose pied au sol. Si tu as un gros talon, tu crées une contrainte.

En tout cas, elle sera plus effilée, elle va épouser notre talon qui est plutôt fin. La vraie nouveauté va être là.
Le mesh va être à peu près identique.

Et surtout, il y a aura un super ADN à l’intérieur avec 28 % de dynamisme en plus. Donc, tu auras encore plus de rebonds que sur celle-ci.

Jean-Marc : je vais revenir sur le fer à cheval. Tu me parles que ça va être plus développé au niveau du médio-pied. Or on sait qu’il y a beaucoup plus de coureurs qui tapent du talon que de médio-pied.

Christophe : ils tapent parce que souvent ils ont un gros talon. Ils viennent en butée. C’est ce que tu peux voir sur la Grit. Brooks s’est inspiré de ce qu’ils avaient fait sur la Grit et ils ont retranscrit sur le modèle Glycerin. Il y a un talon un peu en biseau, un talon rentrant qui épouse la forme naturelle du talon.

Si tu rajoutes quelque chose en angle, c’est pour cela que souvent les coureurs tapent. Alors que naturellement, un peu comme l’avion qui atterrit, sans te forcer à courir sur l’avant-pied, tu atterriras plutôt naturellement au niveau du médio-pied.

Alors que si tu avais un angle droit, effectivement, tu viens en butée et c’est cela qui fait que tu claques au niveau du talon.

Jean-Marc : nous avons fait le tour des chaussures.

Christophe : sur le trail ultra marin du golfe, on a surtout misé sur le trail. Beaucoup nous ont demandé les chaussures route, mais on ne pouvait pas tout emmener. On avait misé sur le trail.

On se rend compte que la marque pousse vraiment fort. Ce qui est intéressant, c’est de voir que les coureurs qui l’ont, et qui ont été bien conseillés aussi, la Cascadia a beau être un produit superbe, ce n’est pas pour cela qu’elle ira à tout le monde malgré tout. C’est important de le dire, dans nos magasins et stands. Ceux qui ont été bien chaussés sont vraiment contents généralement de la marque et reviennent avec le sourire.

Jean-Marc : quel genre de pied ne peut pas aller dans la Cascadia ? À qui le déconseillerais-tu ?

Christophe : un pied qui va être plutôt plat. Qui dit plat dit rentrant. Un pied rentrant, il va tout de suite partir en pronation. Le fait de le caler va éviter au coureur de déformer la mousse et de finir en biais.

Il suffit de regarder et on voit les coureurs, on les conseille. Ils ne se rendent parfois même pas compte, donc on leur fait des photos, on leur montre. La Cascadia est une très bonne chaussure, elle ne va pas forcément à tout le monde. Elle va plutôt à un pied standard, neutre, universel. J’éviterai quand même de mettre un pronateur, sauf s’il a de bonnes semelles podo dedans.

Jean-Marc : des semelles orthopédiques

Christophe : exactement. C’est important de le dire. Le volume de pied n’est pas le même. Le pied plat, moins haut, rentrant. Là, c’est avec un coup de pied plus haut, donc plus neutre.

Jean-Marc : je te remercie Christophe pour cette belle interview.

Christophe : merci à toi. Ça fait toujours plaisir de parler avec des passionnés de technique.

Jean-Marc : à bientôt

Christophe : au revoir.

Avez vous déjà couru avec des chaussures Brooks ? Connaissez vous cette marque ?

Dites moi également dans les commentaires quelles chaussures Brooks peuvent vous intéresser ?

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Bon run

Jean-Marc, Conseiller Running & Nutrition

2 réponses

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