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X-Trail de Courchevel 2012 : Le reportage

 

Présentation rapide de Courchevel :

Courchevel est une station de ski qui se trouve dans les 3 vallées (73), qui se réparti sur 5 altitudes différentes : saint Bon à 1100 mètres,  Courchevel 1300 – Le Praz (lieu de départ et d’arrivée de ce trail), Courchevel 1550, Courchevel 1650 et Courchevel 1850.

Ces villages se situent dans la Tarentaise en Savoie. En pleine saison, Courchevel accueille 32 000 touristes (40 % de Britanniques, 30 % de Français, 15 % de Russes et 15 % du reste du monde), à comparer aux 1 967 habitants à l’année. Des navettes gratuites relient les villages.

 

Présentation du Xtrail de Courchevel :

Le Xtrail de Courchevel est un trail de montagne avec 54 kilomètres et 4000 D+. Il annonce fièrement le passage de nombreux cols, avec 0% de bitume ! Il se déroule traditionnellement début août dans les alentours des stations de Courchevel (73)

Vous pourrez aussi vous appuyer sur 4 ravitaillements.

Le Xtrail de Courchevel n’est pas un trail à la mode UTMB (même si vous pourrez glaner 2 points si vous êtes finisher), il est d’ailleurs plutôt à ranger dans la catégorie   » intimiste  » avec 300 participants maximum. Néanmoins, vous pourrez y croiser des vedettes du trail comme Vincent Delabarre ou Dawa Sherpa.

En cette année 2012, cette course a été victime de la météo capricieuse, les conditions météorologiques ont obligé les organisateurs à modifier le parcours en cours d’épreuve. Seuls une quinzaine d’athlètes ont pu boucler le parcours dans son intégralité, pour les autres, le parcours a été raccourci d’une dizaine de kilomètres.

© Courchevel.com : Le col de la Plassa à 2760m d’altitude !

 

En surfant sur le web, j’ai pu trouvé une vidéo de présentation de ce trail, avec une musique dynamiques et des paysages superbes (faites actualiser la page si la vidéo n’apparaît pas) :

 

Le récit de Morgane :

 Je vous propose maintenant le compte rendu de Morgane, une traileuse bretonne qui a participé à l’édition 2012 de ce Xtrail de Courchevel :

 » Départ 4h, le temps est calme mais le départ a été avancé à cause des intempéries prévues. Le départ est donné et nous commençons par 8 kilomètres de montée jusqu’au col de la Loze, nous pouvons voir les lumières des villages en contrebas.
1er pointage au col, chouette ca va descendre ! Hé ben non, il faut encore monter jusqu’au rocher de la loze, et à partir de là, nous descendons. Le jour commence à se lever dévoilant de magnifiques paysages. Il fait beau avec un peu de vent.

Voilà notre héroïne Morgane qui pose devant le rocher du Fruit

À la fin de cette longue descente, nous avons droit à quelques mètres de plat puis ça remonte en direction de la Saulure à 2700 mètres d’altitude sur un large chemin de randonnée. En haut de ce col, c’est le deuxième pointage. Il fait beau, soleil, c’est quand même magnifique la montagne ! Et dire que les organisateurs du Xtrail de Courchevel nous parlaient d’orage et de tout le tralalala…tssss ils se sont plantés !

Pourtant à la station, les nuages sont là et cachent les montagnes

Je reprends mon chemin et continue vers le col du Fruit. C’est un chouette petit chemin caillouteux sur les crètes, chemin quand même assez technique. Oh !!! je suis au-dessus des nuages. Je ne vois pas les villages dans la vallée…
…Et le ciel devient noir…

Voilà une nouvelle vidéo du parcours sans le déluge (faites actualiser la page si la vidéo n’apparaît pas) :

Une fois atteint le col du Fruit, nous prenons la direction du refuge du Saut. La descente commence à travers les nuages qui se noircissent rapidement, le brouillard devient dense, on ne voit pas à 10 mètres !
Après cette descente qui n’en finit pas, je longe une rivière et il commence à pleuvoir. Et le tonnerre gronde également. D’abord lointain, j’ai l’impression que ce dernier se rapproche…

© refuges.info : Le refuge du Saut

Finalement, les organisateurs du Xtrail de Courchevel ne sont peut-être pas trompés…
L’orage que je redoutais tant est bien là. Il pleut des cordes, les éclairs sont nombreux, le tonnerre retentit dans un vacarme infernal et incessant.
1 à gauche, 1 devant, 1 à droite, les éclairs se multiplient, je suis au milieu de tout çà, je me sens toute petite au milieu de cet orage. Je décide de me mettre en boule comme indiqué dans un guide de randonneurs et j’attends que cela passe…Mais qu’est ce que je fais là ????

A la station de Courchevel, l’orage et la pluie sont aussi là !

L’orage finit par se déplacer et je recommence à avancer sur un chemin plat jusqu’au refuge. J’ai quand même pris du retard. Nous attaquons alors une nouvelle grimpette.
Le prochain pointage est à environ…houlala je pense que je suis hors délai !

Le parcours nous fait alors traverser des sections avec de gros cailloux, le terrain est technique, ça monte encore et encore. J’ai les doigts gelés, je suis complètement trempée. Je bascule alors de l’autre côté du col, il refait beau. Chouette je vais enfin sécher !

J‘arrive au ravitaillement et j’apprends que l’itinéraire de la course a été modifié en raison du mauvais temps. Le parcours passe alors de 54 kilomètres à 45 kilomètres environ. Il n’y a plus de barrière horaire. Nous devons descendre directement sur Courchevel, il me reste à faire 14 kilomètres.

Arrivée de Vincent Delabarre au Xtrail de Courchevel
Dawa Sherpa aura fait l’intégralité de ce Xtrail de Courchevel 2012

Les nuages sont présents, mais le soleil est revenu. Je me sens bien alors je cours. Le parcours se déroule sur un long chemin large, je longe une rivière, passe devant des cascades, traverse une forêt puis c’est l’arrivée au Praz près des tremplins olympiques, où mon chéri m’attend.


Après 9h50 d’efforts, je finis cette course au moment où l’orage et la pluie refont surface….« 

Et pour finir, une dernière vidéo pour rendre hommage aux bénévoles (faites actualiser la page si la vidéo n’apparaît pas) :

 

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Avez vous déjà participé à ce Xtrail de Courchevel ? N’hésitez pas à laisser dans les commentaires vos réactions et vos questions.

3 réponses

  1. Super récit ,comme si « on » le faisait .
    Et le clip video en musique sympa.

    J’aimerai pouvoir fait un trail,mais j’ai vraiment une appréhension avec les genoux et tout le toutim.

    Je ne sais pas ce que t’en penses jean Marc.

    Comment faites vous les trailers pour ne pas avoir mal (l’entrainement sans doute?)

    a bientôt
    Philippe

    1. Bonjour Philippe,

      En fait, faire un trail ne s’improvise pas. C’est comme courir sur route, il faut y aller doucement, progressivement. C’est en faisant ses gammes que l’on peut progresser et voir plus haut…

      Si tu fais déjà beaucoup de randonnées, il te manque plus qu’à courir un peu car un trail (selon son parcours) c’est aussi de la rando course, et donc un enchaînement de course et de marche.

      Sans aller aussi loin que ce reportage, il y a de nombreuses courses, plus courtes, moins dures, qui sont déjà bien et permettent de se tester…

      Et je te rassure, on a mal aux guibolles (et ailleurs !) après tant d’heures d’effort 🙂

      A bientôt

  2. Merci Jean Marc,

    ça tombe bien je viens de découvrir (en en faisant) la Marche Nordique ou justement on m’a laissé entrevoir cette possibilité, avec les batôns de marcher et de courir .A voir,j’attends d’etre mieux physiquemen,t un peu plus d’entrainement et pourquoi pas essayer !

    A bientôt
    Philippe

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