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Trouver un sponsor : comment être payé pour courir (et quelque soit ton niveau !)

Aujourd’hui, je vais te parler d’un sujet qui change un peu. Aimerais-tu savoir comment gagner de l’argent tout en courant pour ton plaisir ?
Et trouver un sponsor ?

L’argent est le nerf de la guerre.

Et notre passion coûte très cher.
Entre le matériel à acheter (chaussures, montres, tenues, sacs…), la nutrition, les inscriptions aux courses, les transferts sur les lieux, l’hébergement…

J’aimerais partager avec toi l’expérience d’un coureur, qui a réussi à « gagner » plus de 30 000 euros sur sa carrière sportive.

Et tu vas voir que c’est un coureur lambda, comme toi ou moi.

Par contre, ce n’est pas une méthode tombée du ciel. Il y a un peu de travail derrière.

C’est un extrait de cet entretien pas comme les autres que tu as sur cette page.
(l’intégralité se trouve dans le mag des coureurs n° 4)

Trouver un sponsor : c’est parti !

Jean-Marc : Peux-tu te présenter aux lecteurs du Mag ?

Pascal : Je me présente. Je suis Pascal Ferreboeuf. Je suis passionné de course à pied depuis plus de 36 ans où j’ai parcouru, si j’ose dire, les quatre coins du monde en participant à des trails, et à des aventures très intéressantes.

Jean-Marc : On va rentrer dans le vif du sujet. Je vais planter le décor. Quand je vous dis que vous allez pouvoir gagner de l’argent, c’est effectivement ce que vous allez pouvoir gagner en faisant des actions bien précises. C’est pour la recherche de sponsor et de partenaire. Mais avant cela, pour que vous compreniez bien que ce n’est pas forcément une question de niveau, Pascal, quels sont tes chronos de référence ?

Pascal : Mes chronos de référence ne sont pas très importants parce que je reste à ma place, je suis qu’un amateur, passionné de ce sport qui est la course à pied. J’essaie d’atteindre cet objectif, de rester dans les 10 premiers depuis ma première participation, entre autres, au Marathon des Sables où j’ai terminé 191ème sur un peu plus de 950. J’essaie de rester sur les trails, dans les 10 premiers.

Pas de chronos de ouf…

Jean-Marc : 10 premiers de ta catégorie ?

Pascal : De ma catégorie, bien sûr, tout à fait. Ce qui est intéressant, c’est que je cours quand même avec des gens qui ont quand même une très grande expérience et qui ont fait beaucoup de choses. Et j’avoue que me frotter à eux, c’est assez intéressant de les voir courir, de voir aussi leurs difficultés, leurs doutes. Ma satisfaction, je le redis, c’est de terminer au moins dans les 10 premiers.

Jean-Marc : Juste pour avoir quelques idées en chrono, tu m’as dit que tu avais fait le marathon de New York, tu avais mis combien de temps à peu près ?

Pascal : Le marathon de New York, si je me souviens bien, j’ai mis 3 heures 30 ou 3 heures 28, je sais plus exactement.

Jean-Marc : C’est juste pour planter le décor, et pour montrer aux lecteurs que ce n’est pas parce que tu fais des chronos de 2 h 20 que tu as obtenu ce que tu as obtenu.

Trouver un sponsor : faire partager sa passion ?

Pascal : Absolument pas. Pour moi, au départ, c’est une passion, c’est toujours une passion.

Je n’ai jamais voulu me prendre la tête avec ce sport qui me procure beaucoup de choses : un équilibre mental, psychologique. J’aime m’évader, j’aime le contact humain. Moi, j’ai voulu rassembler un petit peu tout ça. Je ne cherche pas la performance sportive.

D’ailleurs, on y viendra ; on parlera de sponsor. C’est aussi les mots que je dis à mes sponsors.

Je ne leur promets pas des chronos, je ne leur promets pas d’être premier dans les courses.

C’est surtout de participer, d’essayer de faire ce que je peux. Je reste un amateur, je le précise, mais ceci étant, j’ai terminé dans différentes aventures, dans des classements qui sont tout à fait honorables.

Jean-Marc : Juste avant d’attaquer la recherche du sponsor, quel montant as-tu pu récolter pour participer aux différentes courses que tu souhaitais ?

Pascal : Sur les différentes aventures, je vais les énumérer vite fait, le Marathon des Sables, le Tour du Mont-Blanc, le Cambodge, la traversée des déserts du Ténéré au Niger, la muraille de Chine qui était une très belle aventure, la Jordanie, la Russie, le Cap-Vert, Chypre, on va totaliser un montant de plus de 30 000 euros, on va dire.

Jean-Marc : Une sacrée somme quoi.

Pascal : C’est une sacrée somme, tout à fait. Ça n’a pas été évident et je pense qu’on va y venir sur ces démarches financières.

Trouver un sponsor : il y a de la concurrence…

Jean-Marc : On va commencer par là, la concurrence est féroce. Il y a les associations sportives, les clubs, les associations caritatives. Les commerçants, les entreprises sont très sollicitées. Je le vois avec ma femme qui tient une boulangerie industrielle, ils reçoivent souvent de ces demandes-là.

Tous les clubs du coin font au moins une demande chaque année. Et toi, pour commencer, quel était ton plan d’action quand tu as décidé de démarcher les partenariats ?

Pascal : C’est simple, j’ai eu de la chance. Et j’ai de la chance, c’est de travailler dans le domaine médical, entre autres, dans un centre hospitalier où j’habite, ce qui m’a permis d’étendre mes relations et de rencontrer des gens avec qui je travaille dans le transport sanitaire, dans les laboratoires.

J’ai aussi sollicité quelques grandes surfaces alimentaires, mais ça a été essentiellement des transports sanitaires, et aussi ma compagnie d’assurance. C’est assez varié, mais on va surtout cibler dans le milieu que j’exerce en tant qu’ambulancier SMUR.

Des sponsors très proches…

Jean-Marc : Demander à son assurance, c’est vrai que c’est quelque chose à laquelle je n’aurais pas du tout pensé à aller chercher. Par exemple, son assurance maison ou son assurance voiture, je n’y aurais pas pensé.

Pascal : Je crois qu’il est important d’entretenir, de garder, de surveiller, de préserver les relations.

Ma compagnie d’assurance me connaît depuis de nombreuses années et connaît ma passion puisque j’ai déjà rencontré le directeur de mon agence où on en a souvent discuté. Je suis adhérent chez eux.

Donc, c’est aussi une forme, non pas de récompense, mais de partenariat en quelque sorte.

Comme je le disais, sans faire croire que je suis un professionnel. Avant tout, je mets en avant cette passion, tout en leur racontant un petit peu mes aventures ou l’aventure que je vais rencontrer.

Jean-Marc : Pour monter ton dossier, quelles sont les grandes étapes que tu as faites, pour mettre en place la recherche de partenaires ?

Pascal : Il n’y a pas de dossier. Pour moi, c’est la rencontre humaine qui est essentielle.

C’est important, j’ai besoin de rencontrer les gens, les gens ont besoin de me voir. Je ne suis pas très papiers donc je demande un rendez-vous.

Cela se fait sur le plan téléphonique et je prends rendez-vous avec ces gens-là ou je les rencontre dans le milieu où je travaille, entre autres, à l’hôpital.

On se rencontre et on discute du projet.

Trouver un sponsor : parler de ses aventures…

Jean-Marc : Quand tu discutes du projet, tu arrives avec un road-book de l’épreuve, comme quand on s’est rencontrés à Chypre ?

Pascal : Tout à fait. Alors, j’arrive déjà avec ma passion.

Je crois que c’est important de convaincre et que les gens sachent bien qu’en face, ils ont quelqu’un de passionné de ce sport qui est à la course à pied.

Quand on parle de course à pied, les gens sont assez réceptifs parce qu’ils disent : « mais la course à pied, c’est vachement dur. C’est quelque chose comme incroyable ».

Et puis, j’aborde ensuite les différentes aventures où je suis parti, entre autres, une aventure mondialement connue qui s’appelle « le Marathon des Sables ».

En parlant de cette aventure Marathon des Sables, au fil du temps de la discussion, j’arrive à convaincre que je suis en préparation d’une autre aventure qui va se passer comme ça, il y aura tant de kilomètres, etc.

J’ai aussi préparé un read-book avec des photos où je partage avec eux, en leur montrant un petit peu tout ça, mes performances sportives, mes classements, mes sollicitations aussi. Je crois que c’est un tout. Mais ça passe avant tout par ce contact relationnel humain.

Pour moi, il me paraît essentiel, car on ne peut pas donner de l’argent comme ça par lettre, par courrier, les gens ont besoin de rencontrer les sportifs et puis surtout de convaincre.

(Tu peux aussi leur parler de mythes sur le marathon qui n’ont plus lieu d’être)

Trouver un sponsor : rencontre réelle

Jean-Marc : En fait, le premier truc à faire, c’est un contact téléphonique pour prendre un rendez-vous ou par e-mail pour prendre un rendez-vous, mais ne pas présenter le dossier avant d’avoir vu la personne.

Pascal : Tout à fait. Moi, c’est du porte-à-porte en quelque sorte. Je le redis, j’ai la chance et j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de gens dans le milieu médical.

Ces gens-là m’ont quand même aidé. Celui qui m’a aidé, c’est le directeur de la communication numérique informatique du centre hospitalier où je travaille et qui m’a mis en contact avec des partenaires de l’hôpital, ce qui a facilité un petit peu ma connaissance, ma rencontre avec ces gens. Je leur ai montré mon read-book, mes aventures, et ils ont été charmés, convaincus.

Ça s’est fait comme ça en toute simplicité.

Jean-Marc : Quand tu arrives devant la personne, tu présentes ton projet, ton côté humain, ta passion, tu vois tout de suite si elles accrochent ou quand tu sens que ça ne va rien donner ? Tu le sens tout de suite, comment cela passe-t-il ?

Pascal : Oui, je vois tout de suite, mais je ne leur laisse pas trop le temps de répondre ou de dire non, c’est-à-dire que je débite en quelque sorte, et mon seul objectif, c’est qu’ils m’écoutent relativement longtemps, sans me couper la parole.

C’est partager ma passion, mes aventures, mes difficultés, mon retour aussi, c’est important.

Ne pas oublier le sponsor après l’objectif réalisé

Dès mon retour, je partage avec eux par la préparation de CD, de petits souvenirs.

J’ai la chance aussi, et tu l’as vu, d’avoir un ami qui tient une petite entreprise de sérigraphie et qui, depuis des années, a préparé des banderoles, a préparé des tee-shirts pour les remercier.

Cela a un impact assez important. Les gens apprécient, si tu veux.

Jean-Marc : Le fait de t’occuper d’eux après la course, de leur présenter un bouquin ou de faire une petite conférence avec eux, tu leur parles déjà de ton road-book au tout départ ou tu attends de voir ?

Pascal : Tout à fait, je leur explique. Je leur explique un petit peu la procédure du voyage, les étapes. Je leur donne le voyage en quelque sorte. On en discute ensemble avec les étapes, etc.

Ensuite, je leur dis : « dès mon retour, je vais faire une conférence où je vous inviterai si vous décidez de participer financièrement et on partagera ensemble les photos, les échanges, en discussion, savoir comment ça s’est passé, etc. ». Voilà comment ça se passe.

Jean-Marc : La partie qui peut fâcher, on va dire, c’est peut-être la partie financière du coup. Tu abordes comment l’aspect financier ?

Trouver un sponsor : la partie financière

Pascal : Je leur dis que participer à une aventure ou une course à pied dans un pays, ce n’est pas gratuit, il faut de l’argent. Je demande sans taper fort sur la somme, une petite participation. Il m’est arrivé par exemple de financer le Cambodge avec cinq sponsors, chacun a mis 500, 600 euros.

Je ne demande pas la totalité, mais une aide ou je leur demande s’ils veulent bien se joindre à mon projet et aux différents partenaires qui m’ont déjà aidé financièrement.

Jean-Marc : D’après toi, pourquoi ils viennent se joindre à ton projet, juste pour le côté humain et passionné ou ils recherchent quelque chose derrière ?

Pascal : C’est pour mon côté sympathique. J’ai un faciès qui passe très bien. J’ai dû prendre une porte en pleine tronche où je me suis ramassé une gamelle, c’est tout.

Ce n’est pas beaucoup, avec tout ce que je peux réunir comme argent.

Donc, c’est parce que je suis un type sympathique et que j’aime discuter, j’aime partager. Je veux qu’ils ressentent cette passion que j’ai, en leur expliquant que c’est dur.

Par exemple, le dernier sponsor m’a dit : « mais comment pouvez-vous traverser le désert de Ténéré 360 bornes pour faire 86 heures, 12 minutes, mais vous êtes malade ! ».

Je leur explique : « oui, bien sûr que je ne me suis jamais mis au rouge, mais j’aime les défis, j’aime les difficultés, j’aime les voyages, j’aime les rencontres » ça fait partie aussi des rêves de sportifs.

C’est d’aller aussi à la rencontre des populations.

C’est sympa puisque le but c’est aussi dès mon retour, de leur faire partager mes impressions, avec les différentes populations, qu’elles soient cambodgiennes, jordaniennes, chinoises, etc.

Gâter ses sponsors ?

Je n’ai pas la prétention de leur raconter un bouquin parce qu’on est peu de jours là-bas, mais c’est l’essentiel.

Et ça, ils aiment bien. Ils se disent : « Oui, c’est sympa ! ».

J’en fais une jeudi prochain, j’ai pris du retard parce que ça n’a pas été facile de rassembler tout le monde.
Et qu’il y a deux PDG qui sont sur Paris, mais qui ne le verront certainement pas.

J’ai préparé les lots pour leur transmettre, des petits souvenirs du Cap-Vert, de Chypre.

J’ai fait découper la banderole, ça va leur faire de beaux souvenirs avec un tee-shirt et les fameux deux CD avec un montage musical qui m’a été fait par un petit jeune.

Ils vont être enchantés. Je m’attends à des retours tout à fait positifs.

Jean-Marc : C’est très important, au départ, l’aspect sympathique et surtout de continuer après, ne pas abandonner le sponsor une fois qu’on a reçu l’argent.

>> comment courir en montée ? Nos conseils sont dans ce guide !

1 méthode pour que l’argent coule à flot…dans ta tirelire !

Dans le Mag des Coureurs n° 4, je vais beaucoup plus loin pour la recherche de sponsors.

Il y a très longtemps, j’étais président d’une association sportive de raid-aventure (et de course à pied/trail).
Et nous devions aussi partir à la chasse aux partenaires.
Pour financer les inscriptions aux courses, les maillots, les déplacements ou les hébergements.

Nous avions notre petit succès. Et quand j’ai fait cet entretien avec Pascal, je me suis aperçu que nous avions de nombreux points communs.
Ce qui explique pourquoi cela fonctionnait pour nous.

Et je suis certain que ces démarches peuvent être améliorées.
Avec une méthode plus organisée. En suivant des étapes les unes après les autres.

Cette méthode, j’ai décidé de ne pas la dévoiler sur le site.
Car si tout le monde l’applique, à titre individuel ou pour une association, elle aura forcément beaucoup moins de succès.

Je la réserve exclusivement aux membres du Mag des Coureurs.

Sportivement

Jean-Marc, Préparateur Mental, Conseiller Running & Nutrition

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3 réponses

  1. Bonjour,

    J’adore les gens « comme vous et moi » qui donnent généreusement leurs trucs et astuces et qui, dès qu’ils rentrent dans le vif du sujet « j’ai eu de la chance »… Pardon hein, mais « la chance » ce n’est pas un conseil utile.

    Comme vous et moi : MAIS il fait des TRAILS de malade dans le MONDE entier… Il fait le MARATHON DES SABLES !… NON, il n’est PAS « comme vous et moi », il fait partie de l’élite.

    Comme vous et moi c’est le gars qui fait des gentils marathons en métropole, au pire en Europe, des semi, des 10 Km, des 5… Des gens normaux quoi…

    Je suis un gars « comme vous et moi » : J’ai 47 ans, je reprend la course à pied au pire moment de ma vie, quand ma fille a 10 ans, que ma mère vient de mourir et que mon père est placé en EHPAD, que je suis au chômage depuis 6 ans et non-indemnisé depuis 4 ans et que mon épouse porte toute la famille à bout de bras… J’ai couru de 2004 à 2017, puis je me suis occupé de mes parents et de ma famille, et je reprends en 2023 avec le 10 Km d’arles du 29 Octobre.

    J’aimerais bien trouver des sponsors pour des modestes 10 Km autour de ma ville…

    Non, je ne connais pas grand monde, je n’ai pas cette chance. Non, je ne peux pas décemment réaliser un road-book pas plus qu’un read-book. Non Je ne peux pas organiser de conférence d’après course… Non, je ne connais pas de copain qui peut imprimer des t-shirts…

    Alors je fais comment ?

    Salutations,
    Georges

    1. Bonjour,
      Que de blabla et d’excuses en tout genre pour ne pas agir.
      Beaucoup d’énergie et de temps perdu à écrire un long texte alors que l’on peut faire le même (en positif) pour se présenter et l’envoyer à diverses personnes pour établir un premier contact dans le cas d’un sponsoring.

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