Article mis à jour et modifié le 14 avril 2023
Choisir des barres energetiques pour sportifs est un choix personnel.
Néanmoins, certains critères de choix et d’utilisation sont à prendre en considération.
Nous en parlons ici.
Voilà quelques thèmes abordés dans cet interview autour de la nutrition trail :
La bière après l’effort est-elle bonne ?
Doit-on toujours faire confiance à la Pasta party ?
L’erreur à éviter absolument avant le départ d’une course ?
Et à quel moment prendre les gels ou barres énérgétiques ?
Je te propose d’abord ci-dessous la vidéo de cet interview.
Barres energetiques pour sportifs : notre vidéo
Barres énergétiques pour sportifs
JM : bonjour et bienvenue sur le site Testeurs Outdoor. Aujourd’hui, nous allons faire une interview à plusieurs, avec les fondateurs des barres énergétiques Baouw. Bonjour Messieurs. Est-ce que vous m’entendez bien ?
Rémi : oui, très bien. Bonjour Jean-Marc. On vous entend très bien.
JM : d’abord pouvez-vous vous présenter individuellement ? Qui êtes-vous ? Que faites-vous ? Quelles sont vos spécialités ?
Barres énergétiques des sportifs : présentation des intervenants
Rémi : Rémi Forsans. Je suis le président de Baouw Organic Nutrition, l’un des quatre cofondateurs.
Mon rôle est d’apporter la caution sport et industrie du sport dans le développement de la marque.
C’est une marque qui est née, comme vous le savez bien, au début de l’année 2017.
Elle se veut code breaker sur un certain nombre d’aspects.
C’est avant tout une marque life style, c’est-à-dire que l’on vend aussi un style de vie qui est lié au style de nutrition et aux pratiques sportives que l’on encourage.
C’est aussi une marque qui a beaucoup de différenciations par son approche.
C’est une approche nutritionnelle complète que mon associé, Benoît, vous dévoilera un peu plus tard.
Et c’est évidemment une marque complètement bio, vegan, sans gluten, avec un assemblage de matières en cuisson crue, c’est-à-dire que les barres sont cuites à moins de 40°.
Ce qui permet de garder intacte la qualité des oligo-éléments et des vitamines. Et de faciliter la digestion des athlètes.
>> Tu veux connaitre les meilleures habitudes pour perdre du poids ? Clique par là
Un chef étoilé à la baguette !
C’est aussi une marque qui est conçue par un chef étoilé, deux étoiles Michelin et Gault & Millau d’Or.
On est, sur cet aspect des choses, unique au monde.
Aucune autre marque de nutrition sportive n’est associée avec un chef, ce qui donne à nos barres une différenciation.
Gustativement et gastronomiquement parlant, elles sont bien meilleures – en tout cas, on le pense et on s’en aperçoit par le retour que l’on a des consommateurs.
Ce sont des barres qui sont nutritionnellement meilleures, mais aussi gustativement d’une qualité plus élevée.
>> Peut-on consommer des amandes pendant l’effort ? La réponse est ici !
Naissance dans les Alpes pour cette barre ÉNERGÉTIQUE
Ensuite, notre marque est née et est fabriquée dans les Alpes. C’est également une différenciation importante.
Il n’y a pas beaucoup de marques produites en France, et encore moins dans les Alpes.
Ça nous permet d’utiliser un label propre à nous qui est « Made in les Alpes » et qui nous donne une vraie différenciation par rapport à certains de nos confrères ou des concurrents qui sont plutôt fabriqués en Europe de l’Est ou éventuellement encore plus loin.
Voilà pour la marque.
La marque est née d’une rencontre avec Gilles Galoux, un autre de nos associés.
Il est un ancien cadre dirigeant dans des groupes alimentaires.
Gilles vient d’entreprises comme Unilever et Kraft. Il était jusqu’à la direction marketing Europe.
À un moment donné, il s’est rendu compte que tous ces produits proposés n’étaient plus du tout en cohésion avec sa façon de voir la nutrition.
Il est parti de ces entreprises et c’est à ce moment-là qu’on s’est rencontré et que l’on est parti sur le projet de Baouw Organic Nutrition.
>> À quoi sert la boisson pre-workout pour les sportifs ?
Décollage de la fusée Baouw en 2017
Cela s’est corrélé avec la rencontre avec Benoît et Yoann. Benoît est notre nutritionniste que vous entendrez juste après et Yoann est notre chef étoilé.
On a lancé la marque début 2017 avec un engouement assez important.
On a lancé début 2017, la première production s’est faite en mars, la première livraison en magasin en avril et six mois après, on est déjà à plus de 330 magasins qui distribuent nos produits en France.
Ça nous impressionne même nous de voir la vitesse à laquelle nos produits ont pu rentrer facilement en magasins.
Les consommateurs ont l’air d’être assez satisfaits puisqu’on a des retours de très bon niveau.
Je vais laisser la parole à Benoît sur la nutrition et la différenciation en termes de nutrition par rapport à nos confrères.
Dans l’expérience de Benoît, vous allez voir qu’il est non seulement un nutritionniste, mais également que c’est un ancien athlète de haut niveau, qui connaît bien les besoins des sportifs en particulier.
Je vais donc vous laisser parler avec Benoît.
>> Notre dossier sur le sport et problèmes intestinaux
Autour de Benoît de se présenter
JM : Benoît, c’est à toi. Et après, j’ai beaucoup de questions sur la nutrition par rapport à la course à pied et la nutrition par rapport au trail.
Benoît : bonjour Jean-Marc. Pour ma part, j’ai été athlète. J’étais cycliste. J’ai été présélectionné olympique pour les Jeux olympiques de Barcelone.
Le sport, je connais un peu déjà.
Ça fait 25 ans que j’assure le suivi nutritionnel, physiologique pour des athlètes, en plus de mon métier de base qui est ostéopathe.
J’ai toujours été passionné de nutrition, parce qu’en tant qu’athlète et à travers le suivi que j’ai mis en place pour les athlètes, j’ai pu vraiment constater l’aspect primordial que représentait la nutrition en termes de santé, et donc de performances qui viennent comme la cerise sur le gâteau de la santé.
On se connaît depuis très longtemps avec Rémi.
Cela fait plus de 15 ans que l’on se connaît et on parlait souvent tous les deux de nutrition.
Et il savait à quel point j’étais intéressé par cela et à quel point je m’impliquais dans le suivi nutritionnel des athlètes et de mes patients.
Ça faisait longtemps que j’avais dans l’idée de fabriquer des produits – sous forme d’une barre énergétique, c’est le plus simple évidemment – destinés à être emportés par des gens qui sont actifs, pas forcément des athlètes, mais juste de simples sportifs de façon à pouvoir donner aux gens la possibilité de se nourrir, d’avoir des apports énergétiques de bonne qualité.
Sur le marché, on ne trouvait pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout.
>> En savoir plus sur les barres nutrition clif bar
5 minutes chrono en main
Le jour où ils sont venus me demander si je me sentais prêt à me lancer dans une aventure comme ça, j’ai signé des deux mains.
Rémi : ça a pris 5 minutes !
JM : rapide, rapide !
Benoît : oui, c’était très très rapide, parce que j’avais déjà beaucoup d’idées en tête.
Baouw : C’est le cas pour l’ensemble des associés.
On est d’origine et de parcours très différents, mais les quatre associés ensemble, ça a fait tilt immédiatement.
On est ultra complémentaire, on ne se marche pas sur les pieds.
Comme on a tous un âge certain et du coup, nous ne voyons plus l’association comme quand on peut avoir 20 ans ou 30 ans.
Nous sommes vraiment dans une démarche constructive et on est en cohérence complète les uns envers les autres.
Tout cela est une recette assez intéressante dans le fonctionnement de l’entreprise.
Donc voilà pour la présentation de l’individu.
JM : j’ai des questions sur les produits. J’ai testé de petites barres…
Réponse : les mini-barres
Barres énergétiques : on entre dans le vif du sujet !
JM : oui. On va parler nutrition surtout quand on pratique le trail. Quels sont les enjeux au niveau de la nutrition lorsque l’on pratique le trail ? Que doit faire le sportif pour avoir une bonne nutrition pendant l’effort ?
Réponse : c’est un vaste sujet, qui lui-même implique les habitudes que peut avoir le pratiquant en dehors de l’effort.
Pour avoir un système digestif qui soit performant à l’effort et qui fonctionne correctement, il faut qu’il ait des habitudes nutritionnelles correctes en dehors de l’effort.
Ce que je veux dire par là, c’est que s’il a des habitudes un peu déplorables en dehors de l’effort.
On a beau lui fournir les meilleurs produits possible, il se peut qu’il ait à certains moments des désordres digestifs pendant l’effort.
C’est le premier point.
Barres énergétiques : des habitudes déplorables
JM : d’accord. Quand tu dis « des habitudes déplorables », peux-tu citer 2-3 exemples de mauvaises habitudes pour celui qui pratique la course à pied ou le sport régulièrement ?
Baouw : il peut y en avoir de multiples.
Avoir une alimentation trop riche en sucre habituellement, avoir une alimentation trop pauvre en bonne graisse, avoir une alimentation trop sucrée le matin, trop riche en laitage le soir.
Il y en a plein.
Celui qui mange un demi-camembert tous les soirs, évidemment, ça ne peut pas fonctionner.
Celui qui pense que la bière est bonne pour la récup, ça risque d’être problématique.
Et celui qui se nourrit exclusivement de produits industrialisés, ça risque d’être problématique. Il y a des habitudes alimentaires qui ne sont pas bonnes pour la santé.
Il y en a plein.
Sachant que les problèmes de digestion, c’est quand même la raison numéro 1 des abandons sur un trail comme l’UTMB.
Le plus grand pourcentage des raisons d’abandon sur un UTMB – je cite celle-là parce que c’est la course la plus connue en France – ce sont les problèmes d’ordre digestif.
La pasta party la veille de la course par exemple, c’est une très mauvaise habitude.
Oubliez la pasta party du sportif !
JM : peux-tu nous dire pourquoi la pasta party est une mauvaise habitude, un truc qu’il ne faut pas faire ?
Réponse : d’abord parce que les réserves énergétiques ne se reconstituent pas la veille de l’effort.
Mais après la dernière grosse séance d’entraînement.
C’est le moment où l’organisme est le plus apte à reconstituer ses stocks en énergie musculaire, sous forme de glycogène.
Se gaver de pâtes la veille d’un ultra marathon, ce n’est pas du tout une bonne idée.
Ça va encombrer pour rien le système digestif, pour la plupart des pratiquants de running.
Et vous allez voir pourquoi il est important pour nous que nos produits soient sans gluten – de sports ultra-endurance et surtout à pied ont un intestin fragilisé par la pratique, c’est inévitable.
Les repas très riches en aliments qui contiennent du gluten vont encore fragiliser un peu plus le système digestif.
La pasta party est le pire de ce que l’on pourrait faire la veille d’une compétition type ultra marathon.
JM : ça peut aussi être le cas pour ceux qui préparent un marathon ?
Baouw : oui, c’est pareil bien sûr. Tout à fait.
Barres énergétiques : bons réflexes à l’effort
JM : on va partir du principe que le sportif a une bonne alimentation, qui est bien calibrée sur sa journée. Pendant l’effort, quels sont les bons réflexes à avoir ?
Réponse : les bons réflexes à avoir, c’est d’utiliser des produits qui ne vont pas déclencher de réactions d’hypoglycémie.
Même si à l’effort, les hypoglycémies sont peut-être un peu moins fréquentes que sans être à l’effort. Malgré tout, de très nombreux sportifs expérimentent les hypoglycémies pendant l’effort.
Par exemple, les consommateurs de gels savent très bien que quand ils ont commencé à prendre des gels, il leur faut consommer des gels toutes les 20-25 minutes, 30 minutes maxi s’ils ne veulent pas avoir ensuite un gros coup de barre.
Une fois que l’on a commencé à manger un gel, on a dans les 35-40 minutes qui viennent – et même parfois bien plus tôt, dans les 5-10 minutes qui suivent – un gros coup de barre.
C’est problématique.
La raison pour laquelle on n’a pas mis de sucre raffiné dans nos barres, c’est pour des questions de principe, parce qu’on sait que c’est mauvais pour la santé.
Mais aussi on sait que c’est mauvais pour des objectifs de performances.
JM : c’est intéressant ce que tu dis, parce que quand on voit les marques – on peut les citer, Overstims, ou n’importe quelle marque de gel – ils préconisent un gel par heure.
10 % de votre potentiel physique en moins ?
Réponse : ils s’en tiennent à ce qui est expérimentalement vu, mesuré chez certains individus, qu’à l’effort on n’avait pas d’hypoglycémie réactionnelle.
C’est valable pour un certain nombre d’individus, mais vraiment pas valable pour la majorité.
Ces études reposent comme sur l’histoire que l’on perd 10 % de potentiel quand on perd 1 % d’eau dans son corps à l’effort…
JM : ça, c’est…
Baouw : oui, ça, c’est une grosse erreur par exemple.
C’est quelque chose qui est répété, répété depuis des décennies
JM : c’est ce que je répète souvent aussi
Baouw : c’est sans fondement parce que ce sont des choses qui ont été mesurées sur un tapis de course.
Dans des conditions qui ne sont pas du tout celles que l’on rencontre au cours d’une compétition en plein air.
Concernant l’hypoglycémie réactionnelle, il y a de très nombreux coureurs à pied, trailers qui l’expérimentent et qui ne peuvent pas se permettre d’attendre une heure entre chaque gel.
Dès qu’ils ont commencé à prendre des gels, ils sont obligés d’en consommer très très régulièrement, bien plus qu’un toutes les heures.
JM : j’utilise souvent des gels en course. Je suis plutôt gels et boissons énergétiques que barres, et je n’ai jamais eu cette sensation.
Baouw : certains individus le tolèrent, mais un certain nombre ne tolèrent pas du tout.
Je précise que je ne suis pas nutritionniste, mais à force de fréquenter Benoît, j’ai maintenant quelques notions qui me plaisent beaucoup de connaître.
Le cas américain
J’ai vu récemment une émission très intéressante aux États-Unis. Il y a là-bas des cas d’athlètes de haut niveau qui sont avec une masse grasse extrêmement basse.
Mais qui développent du diabète.
Ils ont tellement consommé de produits avec un indice glycémique élevé qu’ils ont abîmé leur pancréas et leur foie.
Et ils sont devenus diabétiques de niveau 2. Il y a un vrai problème de santé publique aux États-Unis là-dessus.
Ils ont été nourris aux gels hyperglycosés dès leur jeune âge et arrivés à 30 ans, ils ont des problèmes de foie et de pancréas très importants.
Ça peut même déclencher des cancers chez certains.
C’est un vrai phénomène aujourd’hui et c’est le résultat de ces 20-30 dernières années de consommation de gels.
JM : merci pour cette information.
Barres énergétiques : l’aspect éthique
Réponse : il y a aussi un aspect important en termes de performance, c’est l’aspect éthique.
Vendre emballés des fruits de très bonne qualité que l’on a compactés et autour desquels on a rajouté des ingrédients qui donnent une saveur particulière, c’est une idée qui nous plaît, moi particulièrement en tout cas.
Vendre dans un tube avec du sirop de glucose et de l’eau, franchement je trouve ça sacrément gonflé.
JM : sur les boissons énergétiques, j’ai désormais ma propre composition.
C’est le docteur Didier Souveton qui m’avait donné ça.
Je mets du fructose et du glucose avec un peu de sel dans mon bidon et c’est ma boisson énergétique.
(NOTA : depuis, j’ai bien évolué et je suis plutôt sur ça maintenant)
Réponse : encore faut-il savoir ce que c’est comme type de fructose.
L’essentiel des fructoses qu’on achète dans le commerce, à moins que ce soit vraiment spécifié sur l'emballage – et c’est très rarement spécifié – c’est dans la plupart des cas du simple sirop de maïs.
Le fructose Vivis qu’on trouve en supermarché, c’est du sirop de maïs. Ça bloque la capacité à brûler les graisses et donc ça entraîne un surstockage des graisses dans l’organisme et un ralentissement de la lipolyse à l’effort.
Ça fait apparaître plus tôt la fatigue d’épuisement de glycogène au niveau musculaire.
Les règles de base à l’effort
JM : je vais regarder ça, parce que moi, je l’achète en pharmacie.
On va revenir sur les enjeux de la nutrition pendant l’effort.
Quelles sont les règles de base que le coureur doit avoir ?
Réponse : une règle de base par exemple, c’est quand on consomme un produit sous une forme solide ou semi-solide – ça peut être une barre ou une purée quelconque – on ne consomme pas de boisson énergétique avec, mais que de l’eau de façon à ne pas saturer l’estomac et le système digestif
Et pour faire en sorte que ce qu’on a consommé sous forme solide ou semi-solide puisse être assimilé correctement par le système digestif.
Des tas de gens se retrouvent en hypoglycémie parce qu’ils ont mixé une boisson énergétique avec une barre ou un produit semi-solide.
C’est une première règle par exemple.
Effort et dépense énergétique
Après, le deuxième point important qu’il faut savoir, c’est qu’à l’effort, on ne va pas compenser l’intégralité de la dépense énergétique qu’on a subie.
C’est un point important parce que beaucoup de gens viennent vers nous en disant « j’ai dépensé 1000 calories dans l’effort, donc je dois manger 1000 calories ».
Il y a là un vrai problème de connaissance.
Je pense que le travail journalistique est très important pour transférer ce genre d’informations aux pratiquants moyens.
Ce que dit Benoît est vraiment essentiel.
L’énergie que l’on amène à l’effort, c’est l’énergie qui est nécessaire et suffisante pour alimenter le cerveau qui, lui, va autoriser ou non la poursuite de l’effort, mais pas plus que ça.
L’énergie qui est dans les muscles et qui sert à faire avancer le bonhomme ne peut pas être remplacée en cours d’effort.
Il faut attendre l’arrêt de l’effort pour pouvoir la remplacer et restocker.
Ça, c’est le travail du repas d’après course.
Ce que doit amener la barre, entre autres, c’est quelque chose qui va être facilement assimilable, qui ne va pas perturber le fonctionnement cérébral et qui ne va pas amener ou amplifier les déséquilibres alimentaires, nutritionnels apparus au cours de l’effort.
Ce sont des conseils importants parce qu’on rencontre beaucoup de méconnaissances sur ces deux aspects-là.
Les erreurs qui reviennent…
JM : la question suivante, on l’a un peu abordée, c’était : quelles erreurs voyez-vous et qui reviennent régulièrement ? J’entraîne, je fais du coaching et j’ai beaucoup d’élèves.
Quand on va se présenter sur une course, un semi-marathon, ou un trail, ne tournent qu’à l’eau. Pourtant, j’essaie de les inciter à tester des gels, des barres à l’entraînement pour avoir leur apport pendant l’effort. Ils ne veulent pas le faire.
Quels conseils donnerais-tu à ce sujet-là ?
Réponse : d’abord, tout dépend de la durée de l’effort.
On va dire que pour un effort qui va durer moins de 1 h 30, aux environs de 1 h – 1 h 15, l’apport d’énergique en cours d’effort ne se justifie pas vraiment. Au-delà, ça va probablement devenir un peu embêtant pour la performance.
Il faut savoir que quand le taux de sucre sanguin diminue trop à l’effort. Dans un premier temps, l’organisme va prélever dans les réserves musculaires pour aller nourrir le cerveau.
C’est donc forcément une diminution de la capacité du muscle à fonctionner.
C’est un premier frein à la performance.
Et puis, inévitablement, ça va entraîner des désordres musculaires plus tard si on poursuit l’effort et des désordres immunitaires.
On va avoir un affaiblissement du système immunitaire et c’est en partie à cause de cela que de nombreux athlètes qui sont vraiment très en forme voit leur immunité affaiblie.
Peut-être pas à l’entraînement.
À l’entraînement, on va dire qu’à partir de 2 heures, ça peut se justifier parce que les intensités sont plus faibles.
Mais en compétition, à partir de 1 h 30, il faut commencer à s’alimenter un peu, ça devient vraiment indispensable.
Ça répond à la question ?
JM : oui, ça répond à la question. C’est sur le semi, sur marathon, ça dépend des élèves que j’ai en coaching, mais en général, on est plutôt sur des courses de 1 h 40, 2 h d’effort.
Réponse : donc là, l’apport énergétique se justifie.
A quel moment doit-on se ravitailler ?
JM : d’ailleurs la question suivante est : en compétition, à partir de quand on va se ravitailler ? Est-ce qu’on commence très tôt dans l’effort ou on va attendre ces fameuses une heure, une heure et quart avant de commencer à se ravitailler ?
Baouw : on a créé un outil gratuit que tu peux télécharger depuis notre site Internet ou tu peux trouver sur Google Play ou Apple Store.
C’est l’application Baouw.
Elle a été mise au point avec Benoît et elle permet en fonction du sport que tu pratiques, de l’intensité avec laquelle tu le pratiques, de la durée, et de ton sexe de pratiquant, que tu sois une femme ou un homme, de déterminer ton besoin énergétique.
Application pour calculer ses besoins durant l’effort
Ça calcule les calories dépensées et on propose une alternative nutritive avec nos barres ou éventuellement avec des fruits.
D’ailleurs on est fair-play, on dit : tu peux prendre nos barres ou des fruits.
On explique à quel rythme et à quelle fréquence il faut prendre ces produits, suivant que le sport est intense ou que le sport est en endurance.
Je t’encourage à télécharger l’application pour faire un essai pour toi-même.
Tu vas voir très rapidement sur cette application – et Benoît pourra le confirmer juste après – en fonction de l’intensité, ou tu dois prendre un produit ou une barre toutes les 40 minutes ou toutes les 1 h 30, de façon à être parfaitement régulé en termes de nutrition.
On ne parle pas de distance, mais de temps.
JM : tout à fait.
Intensité de l’effort
Réponse : plus l’effort est intense et plus on va commencer tôt la prise de produit.
Par exemple, si on part pour une course qui va durer 3-4 heures, on ne va probablement pas commencer avant 1 h 15, 1 h 20 à prendre une barre, en partant du principe que l’on ne prend pas de produit au moment où on part.
On ne prend rien au départ, et non pas comme on peut le voir encore sur de nombreuses épreuves des gens prendre un gel 5 minutes avant le départ. Ça, c’est totalement aberrant, mais on le voit fréquemment.
Et la boisson d’attente ?
JM : juste un petit aparté, la boisson d’attente ?
Réponse : j’ai fait de la compétition à haut niveau il y a 30 ans et on prenait des boissons d’attente. Mais c’est parce qu’on avait une alimentation qui était de mauvaise qualité et on avait une mauvaise régulation de la glycémie naturellement.
Le stress précompétitif nous faisait baisser de façon un peu trop marquée la glycémie et on n’était pas du tout capable de gérer ça correctement.
Quand on s’y prend bien, la boisson d’attente ne se justifie pas vraiment.
Quand on s’y prend bien au quotidien avec son alimentation et qu’on n’a pas une alimentation trop riche en sucre, on est donc beaucoup moins sensible au stress.
JM : l’application à télécharger. On ne s’alimente pas dès le départ, mais rapidement…
Baouw : non pas rapidement, pas tant que cela. Au bout de 40-45 minutes parfois, mais dans d’autres circonstances, ça va plutôt être 1 h 15, 1 h 20, 1 h 30.
JM : on va prendre un gars qui fait un trail de 40 kms
Baouw : donc une course qui va durer 5 heures. On va commencer à s’alimenter au bout de 1 h 15 à peu près.
JM : à s’alimenter en barres, on est d’accord ?
Réponse : oui, tout à fait. On boit un peu avant.
Barres energetiques pour sportifs VS gels VS boissons
JM : avant de faire la transition sur les barres et de les présenter, j’ai deux questions.
Moi, j’ai toujours entendu dire que la boisson énergétique ou le gel s’assimilait plus rapidement par le corps par rapport à des barres.
Quelles sont les nouvelles études qui ont été faites sur le sujet ou est-ce que c’est toujours d’actualité ?
Baouw : tout dépend de l’intensité de l’effort.
Il y a des niveaux d’effort pour lesquels mastiquer, on n’y arrive pas.
C’est clair que si on fait un 10 kms sur route, une course qui dure 30 minutes, où on est à 90-92 %, voire 95 %, de sa fréquence maximale sur l’ensemble de la course, ce n’est pas envisageable de mastiquer, on comprend bien.
Moi, si je cours un semi-marathon en 1 h 10, 1 h 12, je ne vais pas avoir envie de manger une barre.
L’hiver dernier, j’ai couru la Pierra Menta qui est une épreuve de ski alpinisme, les étapes durent environ 3 heures, je peux me permettre en haut de chaque ascension de croquer un morceau de la barre avant d’entamer la descente par exemple, et je peux faire la même chose en trail.
Sur une course de 40 kms en trail, je peux me permettre de ralentir une quinzaine, une vingtaine de secondes pour mastiquer un bout de barre, ça ne va pas me poser de problème.
Et d’ailleurs, juste pour information, j’entraîne des coureurs de très haut niveau, dont un qui a gagné le 80 kms du Mont-Blanc cette année, et il l’a gagné en mangeant quasi exclusivement nos barres.
Retour sur la bière après l’effort
JM : juste une dernière question avant qu’on attaque les produits, les barres, tout à l’heure, tu as parlé de la bière après l’effort, que ce n’était pas trop conseillé, peux-tu en dire plus ? Tu tords une idée très reçue et que j’entends encore régulièrement.
Réponse : simplement parce que l’apport d’alcool après l’effort, c’est une hérésie.
Le corps est déjà très déshydraté dans la plupart des cas, et l’alcool entraîne une diurèse importante et donc on va amplifier la déshydratation. C’est juste totalement stupide.
Qu’on le fasse par plaisir, ça peut s’entendre.
Que l’on donne comme alibi que c’est bon pour la récup parce que ça contient un peu de sucre, c’est pour se donner une bonne conscience ! ça n’a pas de sens.
Barres énergétiques : la gamme Baouw
JM : on va maintenant parler des barres. Je suis en train de faire défiler le PDF. On va parler de la gamme avec vous. Il y a plusieurs types de barres, notamment les barres performance.
Baouw : c’est matriciel.
On a à la fois des barres performance et des barres endurance.
Là, on comprend tout à fait l’utilité.
On a aussi des barres que l’on conseille plus particulièrement aux femmes, d’autres plus aux hommes, et d’autres plus aux enfants.
Bien évidemment, ça n'empêche qu’un homme peut manger une barre femmes, ou une femme manger une barre hommes, ça ne pose aucun problème parce que ce sont de petites quantités.
Sur des quantités plus importantes, ça représente un enjeu et je vais laisser Benoît s’en exprimer.
Est-ce que tu préfères que l’on parle de la différenciation performance et endurance ou hommes/femmes/enfants ou les deux ?
Performance ou endurance ?
JM : on va faire les deux. Tu vas commencer par la performance. Quelle différence entre la barre énergétique performance et la barre énergétique endurance ?
Réponse : les différences ne sont pas énormes, mais elles sont réelles pour autant.
L’idée est d’avoir des produits adaptés à des niveaux d’intensité différents.
Par exemple, si on fait une épreuve qui dure 2 h 30, 3 h, souvent ce sont des niveaux d’intensité assez élevés, on ne va pas avoir le temps de mettre en place.
Ou on va avoir peu de pourcentage d’utilisation de sa masse grasse sur ces niveaux d’intensité.
Ce qu’il faut absolument faire, c’est fournir du carburant qui va être utilisable correctement par le corps dans ces conditions-là et donc il faut amener des glucides.
Pour autant, on amène quand même des graisses de bonne qualité et des protéines parce qu’amener que des glucides serait une hérésie.
Ces barres-là sont un peu plus riches en glucides que les barres endurance.
Pour les barres endurance, c’est l’inverse : on a fait en sorte que les ingrédients rendent la barre un peu plus riche en protéines et en graisses de façon à ce que ça protège de la dégradation musculaire, que ça favorise la consommation de graisses par le corps à l’effort – donc la lipolyse – et donc c’est mieux adapté pour les efforts de très longue durée, 4, 5, 6, 7 heures et plus éventuellement.
JM : ça, c’est la grosse différence.
Réponse : la différenciation, voilà.
Barres ÉNERGÉTIQUES Et l’égalité homme – femme ???
JM : pourquoi une différenciation entre une barre femmes et une barre hommes ? À mon avis, vous êtes les seuls à le faire, je n’ai pas vu cela sur les autres marques.
Baouw : c’est effectivement quelque chose que l’on revendique.
On est les seuls. On est les seuls sur plein d’aspects.
On parlait tout à l’heure de la participation d’un chef étoilé à l’élaboration de la recette, c’est une différenciation.
D’avoir un nutritionniste du niveau de Benoît en interne, c’est une autre différenciation.
Parce qu’on s’est rendu compte que beaucoup de nos confrères faisaient intervenir des cabinets extérieurs et n’avaient pas forcément la compétence en interne.
Et ensuite, on a effectivement une différence d’approche sur la segmentation hommes/femmes/enfants.
On est les seuls.
Encore une fois, je laisse Benoît justifier cela.
Pas de sexisme…ouf !!!
On a déjà entendu l’argument comme quoi nous sommes sexistes, mais en fait ce n’est pas du tout une question de sexisme.
Les physiologies des hommes et des femmes sont différentes.
Il n’y en a pas une qui est mieux que l’autre. Simplement, ça fonctionne différemment.
On a donc tenu à apporter des éléments un peu différents et à faire en sorte que ce qu’on amène dans les barres femmes ne vienne pas prélever sur son statut en fer.
Dans les barres femmes, on a suffisamment d’éléments nutritionnels, d’ingrédients pour qu’elle ne puise pas sur son statut en fer.
Il y a des apports en fer non négligeables.
Dans la plupart des cas – pas systématiquement parce que certaines femmes sont très musclées – on sait que le taux de masse grasse des femmes est plus important que celui des hommes, ce n’est pas pour rien, c’est parce qu’elles ont besoin d’enfanter, d’allaiter.
Elles ont une masse musculaire un peu moindre.
Elles ont donc des réserves en glycogène musculaire moins importantes.
Donc, à l’effort intense, elles vont arriver plus vite à l’épuisement de leur stock.
Il faut d’autant plus protéger ses stocks et on fait en sorte que les teneurs en glucide dans les barres femmes soient un peu plus élevées.
Des différences minimes pour ces barres énergétiques
Ce sont des différences qui ne sont pas phénoménales en termes de composition, mais comme de toute façon, les différences de fonctionnement sont réelles, mais pas énormes, les proportions dans lesquelles il y a des variations entre les barres femmes et les barres hommes c’est pareil.
Ce n’est pas diamétralement opposé, c’est juste suffisant pour couvrir ces petites différences.
Je précise que c’est très clair sur notre site Internet Baouw.
Je ne sais pas si l’agence Epic t’a fourni notre brochure qui est un dealer guide qu’on destine à nos détaillants.
Il y a une petite coquille dans le dealer guide : il y a une inversion de la charte nutritionnelle sur la barre performance hommes et la barre performance femmes.
Le mieux est de regarder sur notre site Internet.
Le détail est bien plus complet que sur la brochure que tu as peut-être entre les mains ou en format PDF.
Attention, il y a une coquille que l’on a rectifiée par la suite, mais quand c’est imprimé sur le papier, c’est moins facile à corriger que sur le site.
Mais sur le site, c’est la vraie teneur et la bonne.
Il n’y a pas d’inversion sur le site.
Barres énergétiques : le poids en question
JM : OK. J’ai une question par rapport à vos barres.
Et j’ai goûté les échantillons. J’ai une barre énergétique normale qui fait 30 grammes.
Par rapport à d’autres barres, comme Mulebar, ou d’autres marques, ce sont souvent des barres plus épaisses, de 50-60 grammes.
Réponse : là aussi, on a une réponse très simple et très claire.
Nos barres, on ne voulait pas qu’elles fassent un poids, mais on voulait qu’elles fassent un apport énergétique identique.
Elles font toutes à peu près 100 kcal.
Nos barres font 30 grammes parce qu’elles font 100 kcal, à peu de choses près, 100-110.
C’est ça l’explication pour notre barre.
Barres énergétiques BIo : cuisson à cru
JM : tout simplement. Il me reste deux questions. Pourquoi la cuisson à cru pour une barre ? Est-ce que c’est quelque chose que vous revendiquez sur l’ensemble de votre gamme ?
Baouw : c’est ce qu’on disait tout à l’heure, la cuisson à cru parce que c’est ce qui modifie le moins la qualité nutritionnelle des aliments et des ingrédients.
Plus on chauffe, plus on modifie, plus on perd de vitamines, d’oligo-éléments.
Les graisses sont transformées.
Ça modifie beaucoup trop l’aliment.
Il devient beaucoup moins antioxydant et il est beaucoup moins intéressant nutritionnellement.
On s’est limité à un chauffage à une trentaine de degrés.
C’est juste chauffé.
Ça rend l’aliment malléable.
On peut donc mieux le travailler pour le mettre dans la barre énergétique et c’est tout.
Barres énergétiques : l’assemblage
Comme tu l’auras remarqué, on a des barres bio qui sont assez compactes.
C’est aussi le mode d’assemblage qu’on a choisi.
On a un mode d’assemblage assez différent de nos concurrents.
D’ailleurs je tiens à signaler que chez nos concurrents, la plupart de leurs produits contiennent des produits additifs, des produits chimiques, des conservateurs, des épaississants.
Tu l’auras remarqué, nous n’avons rien du tout de tout cela.
Quand on sort un produit de l’usine de chez notre sous-traitant, notre produit a une vie de 18 mois, alors qu’on n’a aucun conservateur.
On remarque simplement que des concurrents du marché avec conservateurs ont une vie de 12 mois et qu’on est arrivé à quelque chose d’assez incroyable, puisque sans conservateur, on arrive à 18 mois.
Ils sont à 18 mois quand on les sort de notre atelier de fabrication.
C’est assez remarquable, parce qu’on n’a aucun additif chimique, aucun produit qui vient donner une caution chimique au produit.
L’avenir pour Baouw
JM : j’ai une dernière question.
D’autres marques ont commencé par commercialiser des barres bio et après ont fait des gels, ou l’inverse, des gels puis des barres.
Vous, pour l’avenir de la marque Baouw, allez-vous rester dans le domaine des barres et allez-vous vous attaquer à d’autres apports énergétiques, boissons ou gels, même si j’ai senti que les gels, ce n’était pas votre truc ?
Réponse : tu as bien senti, merci beaucoup.
On va sortir dans un premier temps des barres salées.
On ne parle pas d’arôme, parce qu’on travaille avec un chef, donc on travaille sur une recette.
Et on va sortir des recettes salées, a priori 5 recettes salées.
D’ailleurs, dans l’une de ses recettes, il y aura une surprise qu’on prépare pour le marché.
Dans un délai un peu supérieur, courant d’année 2018, on va arriver avec des purées et des compotes.
Les compotes, ça sera plutôt des recettes sucrées et les purées, plutôt des recettes salées.
Là encore, ça sera une élaboration en gamme performance/endurance et hommes/femmes/enfants.
Mais avec des produits qui seront basés sur une recette de chef et qui seront également cautionnés par Benoît sur l’apport nutritionnel.
JM : quand vous dites purées, ça sera présenté dans un emballage comme un gel, ça sera un truc que l’on prend d’un coup ?
La boîte étanche Baouw
Réponse : oui, ça sera dans un petit container qu’on essaie de rendre le plus environnemental possible, parce que c’est aussi aujourd’hui un peu notre préoccupation.
Je voulais en profiter pour te dire qu’on est aussi les seuls à avoir sorti un container étanche pour transporter ses barres sans emballage.
On vend une petite boîte étanche.
Grâce à l’application, tu peux calculer ton besoin en barre.
Quand tu es chez toi, tu déballes tes barres, tu mets les emballages à la poubelle et tu mets tes barres sans emballage dans la boîte étanche et tu pars avec ta boîte étanche à la ceinture, autour du coup, autour du bras, dans un sac à dos, comme tu veux.
Du coup, on n’a aucun impact sur l’environnement avec les emballages.
barre énergétique, Ecolo et Baouw ?
On est très sensible à l’environnement. C’est une de nos priorités.
On est aussi en train de travailler pour trouver un container pour héberger nos purées et compotes qui impactera le moins possible – impacter zéro c’est difficile – l’environnement des pratiquants outdoor.
JM : je vous remercie pour cette interview.
Réponse : avec grand plaisir. C’était agréable de pouvoir échanger avec toi parce qu’on sent vraiment ta compétence et ta connaissance, ce qui n’est pas toujours le cas avec tous les journalistes.
Ça fait plaisir d’avoir quelqu’un qui comprend ce qu’on prétend faire.
C’est pour nous une source de fierté supplémentaire.
JM : je vous remercie pour cette interview et je vous dis donc à bientôt. À bientôt.
Réponse : au revoir.
As-tu-déjà goûté une barre énérgétique Baouw ?
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Sportivement
Jean-Marc, Préparateur Mental, Conseiller Running & Nutrition
Tu es un homme de plus de 40 ou 50 ans et tu as du gras à perdre ?
Une réponse
Merci pour cette interview, très intéressant 😉 , est-il possible de recevoir le PDF Baouw proposé ?
Bien sportivement, et d’avance merci.