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Interview avec Antoine De Wilde

Cet article vous présente l’interview avec Antoine De Wilde. Nous y parlons du travail VMA principalement. Vous y trouverez notre vidéo, la retranscription écrite et des photos.

Antoine De Wilde : notre vidéo

Antoine De Wilde : l’interview

Antoine De Wilde : bonjour à toute la communauté running. Je suis spécialisé en course de route, même si j’ai démarré par le cross-country en étant notamment champion de France de cross-country, avec un record à 29’34“ sur 10 km. J’ai fait quelques excursions sur trail sur remportant l’éco-trail de Paris sur 30 km il y a deux ans et également des courses atypiques comme les Foulées du Bois en 2012 et 2014.

Antoine de Wilde : handicap ou avantage ?

Jean-Marc : est-ce que le fait d’être grand est pour toi un handicap ou c’est un avantage ?

Antoine De Wilde : je ne suis pas sûr que d’être petit ou très grand soit un avantage ou un inconvénient pour courir. Le corps et le métabolisme s’adaptent. C’est clair que je développe une certaine amplitude de foulée et que je dois encore travailler sur cette économie. En allongeant les distances, ça devient plus dur notamment au niveau des quadris et de la résistance musculaire. Il faut travailler en étant plus économique sur la foulée.

Jean-Marc : comme tu es un spécialiste de la courte distance, on va parler du travail de la VMA. Comment tu travailles la VMA ? Est-ce que tu la travailles par bloc, sur un ou deux mois spécifiques avant une compétition ou est-ce que tu la travailles tout au long de l’année ?

Antoine De Wilde sur un cross... © BV Sport
Antoine De Wilde sur un cross…
© BV Sport

Antoine De Wilde : travail VMA

Antoine De Wilde : je travaille la VMA tout au long de l’année. J’en fais au moins une séance par semaine. Pour l’entretenir, je fais aussi beaucoup de lignes droites en fin de footing. Ça me permet de garder un pied solide et tonique et d’être plus à l’aise sur les séances de VMA qui sont quand même toujours rapides.

Jean-Marc : tu veux dire qu’après un footing qui dure 1 h, 1 h 30, tu vas enchaîner plusieurs lignes droites et tu stoppes l’entraînement après un retour au calme ?

Antoine De Wilde : voilà exactement. J’ai une séance de VMA le mercredi par exemple. Le mardi, je vais faire 1 h, 1 h 30 de footing à une allure modérée et je vais finir avec 8 à 12 lignes droites assez rapides pour préparer ma séance de VMA qui aura lieu de lendemain. Ça me permet de courir placer, de bien gainer et de garder une bonne tonicité au niveau du pied.

Jean-Marc : quel type de VMA fais-tu ? Une VMA sur de courtes distances 100-200 mètres où tu mélanges dans la même séance VMA courte et VMA longue ?

Antoine De Wilde : je ne mélange pas trop. Je démarre par de la VMA en nature, donc tout ce qui est 30/30, 45/45, 1/1. Je fais des blocs de 200, 300 ou 400. Je ne suis pas trop un coureur à pyramide. C’est assez rare. Je fais 20 fois 200, 20 fois 300, 20 fois 400 ou des séances de 20 fois 500.

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Antoine De Wilde : fusion et affutage

Par contre, je fusionne VMA longue et VMA courte lors des séances dites d’affûtage : on peut par exemple faire un 1000 mètres, une récup assez courte suivie d’un 400 ou d’un 500 beaucoup plus rapide. On fait cela de 10 à 15 jours avant une compétition sur un 10km. Ça va permettre de m’affûter et de garder une intensité de course et la hausse du niveau cardiaque.

Jean-Marc : combien de séances d’entraînement as-tu par semaine ?

Antoine De Wilde : je suis à environ 10 séances d’entraînement par semaine. Je suis amené à faire du bi quotidien deux à trois fois par semaine.

Jean-Marc : tu fais combien de séances de VMA par semaine ?

Antoine De Wilde : j’en fais minimum une. 3 VMA pures, c’est quand même très rare. En général, c’est deux séances de VMA.

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Antoine De Wilde : VMA et récupération

Antoine De Wilde : on récupère beaucoup plus vite qu’une séance de VMA longue ou que d’une sortie longue. Sur une semaine type, si on fait un travail de VMA courte, un travail de VMA longue, une sortie longue, un travail en cote, et si l’on inclut un peu de tempo dans la sortie longue, je pense que ce sont quatre entraînements très complets.

Il faut se laisser au moins une journée entre chaque pour récupérer par un footing tranquille ou par un peu de PPG. Je pars du principe qu’un coureur ne doit pas que courir. Il doit vraiment extrapoler toutes les activités autour. Du coup, la semaine est très vite remplie.

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Antoine de Wilde et la PPG

Jean-Marc : quand tu dis PPG, il s’agit de renforcement musculaire ?

Antoine De Wilde : oui c’est Préparation Physique Générale.

Jean-Marc : avec le poids du corps ou avec des appareils ?

Antoine De Wilde : je fais juste avec le poids du corps. J’ai un outil extérieur qui vient agrémenter ma PPG, c’est la corde à sauter. Je suis toujours dans le souci de renforcer la tonicité du pied. Moi, j’ai eu des soucis récurrents au talon d’Achille, donc je suis toujours à la recherche de cette tonicité du pied et de son dynamisme.

Jean-Marc : quand tu prépares tes plannings d’entraînements et quand tu mets tes blocs de VMA, à quel moment tu cesses de mettre de la VMA et que tu entres dans la période d’affûtage ? Par exemple pour faire un 10km, à partir de quel moment tu accélères le tempo pour être prêt physiquement pour la course ?

Antoine De Wilde : je stoppe les VMA longues à J-8. Mais, par contre je vais placer une VMA courte à J-4. Ma semaine type avant une compétition, c’est : je fais un petit footing appuyé le lundi ; je fais une séance de PPG le mardi ; je fais une séance de VMA courte le mercredi et le jeudi, je fais un footing où je vais pousser un peu sur la fin, sur 3-4 km en me mettant sur des allures au seuil. Le vendredi, je me repose et le samedi, je fais un échauffement complet (un footing, un peu d’éducatif et des lignes droites).

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Antoine De Wilde : échauffement avant un 10 kms

Jean-Marc : combien de temps te prend cet échauffement complet avec footing, de l’éducatif et des lignes droites ?

Antoine De Wilde : le samedi, je fais une séance d’environ 45 minutes. Je reproduis exactement le même échauffement que je vais faire le dimanche. Je fais 20-25 minutes de footing en appuyant un peu sur la fin pour monter le rythme cardiaque. Quand tu as l’habitude de t’entraîner une à deux fois par jour, le fait d’avoir une journée de repos le vendredi, on est toujours un peu pataud le samedi. Ensuite, je vais faire quelques exercices de coordination et de lignes droites (5-6 lignes droites de 150 à 200 mètres). Je m’hydrate bien. Je m’étire 5-10 minutes et c’est bon.

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Antoine De Wilde et l’avenir

Jean-Marc : on va finir cette interview en parlant de ce que tu envisages de faire plus tard. Tu aimerais faire des distances un peu plus longues. Comment vas-tu adapter ton entraînement ? Est-ce qu’une séance de VMA va sauter et être remplacée par une sortie encore plus longue ?

Antoine De Wilde : je pense que c’est le bon compromis. Aujourd’hui, je suis un coureur de 10 km et de semi. J’aimerai m’orienter pour être un coureur de semi et de marathon.

La facette que je dois travailler, c’est l’endurance active. Je vais donc rajouter cet aspect à travers des sorties longues. Si on est amené à courir des événements comme la Sainté Lyon vu que Mizuno est partenaire, c’est important de rallonger les sorties avec des terrains plus vallonnés, d’aller en colline ou en montagne et de faire des sorties de deux à trois heures à allure réduite.

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Mais, je garderai toujours à la fin des footings longs ce souci de faire quelques lignes droites pour garder une certaine posture, un certain dynamisme parce que je pense que le coureur lambda comme celui qui fait de l’ultra-trail doit garder ce souci de tonicité.

Je vois des athlètes comme Benoît Cori, il est capable de faire des 300 mètres en 48-49 secondes. Ce sont des temps qu’un coureur de 10 km fait sans problème. Il a toujours ce souci d’aller vite sur la piste pour être solide et performant sur des efforts plus longs.

Jean-Marc : qu’est-ce qui te fait le plus peur quand tu vas aborder ces distances longues ?

Antoine De Wilde : je suis plus un coureur impulsif, donc du coup, ce qui me fait peur, c’est de prendre sur moi et d’avoir une grande patience de course sur des heures.

C’est cela qui est compliqué pour des coureurs comme moi, car nous faisons des courses entre 20 et 40 minutes, on a envie que ça fight tout de suite. Je pense que c’est cela qui est inconnu pour nous. Sur des efforts de deux, trois, quatre heures, il faut être très patient. La course ne se joue pas dans la première heure, encore moins dans la deuxième.

Il faut donc arriver à travailler cet aspect. Mais je pense qu’en accumulant les sorties longues, les entraînements longs, ça va venir et ça va faire office d’expérience pour la suite.

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Connaissiez vous Antoine De Wilde avant cet interview ?

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